Le Phytophthora infestans dans les pommes de terre
Ce n’est pas un hasard si la maladie Phytophthora infestans est aussi appelée mildiou de la pomme de terre. Il arrivait autrefois qu’elle provoque la perte de récoltes entières. Cette époque est heureusement révolue, grâce aux connaissances actuelles et aux moyens dont nous disposons pour protéger le plant de pommes de terre. Mais il ne faut pas sous-estimer le problème si l’on veut éviter les ennuis. Il s’agit de rester vigilant. Surtout après un hiver doux (encore un) et une année (2021) marquée par une forte pression locale du Phytophthora.
Les repousses sont souvent la première source d’infection
La lutte contre le Phytophthora commence par la prévention des nouvelles infections. La principale source d’infection au printemps vient des repousses de pommes de terre. Surtout après des hivers doux (de plus en plus courants). La pluie et le vent favorisent la dispersion des spores. Ce n’est pas pour rien que les producteurs de pommes de terre sont tenus de prendre des mesures pour prévenir et combattre le mildiou de la pomme de terre, telles que :
- couverture des tas de pommes de terre ;
- lutte contre les grands foyers ;
- contrôle des repousses de pommes de terre.
Attentes pour 2022 en termes de Phytophthora
Le niveau de pression de la maladie en 2022 dépendra de plusieurs facteurs. Les problèmes ont été nombreux en 2021. La vigilance est donc de mise. Les spores peuvent survivre dans le sol et provoquer de nouvelles infections via les plantes hôtes (comme les repousses). D’où l’importance de rester vigilant et d’entamer la protection des cultures à temps.
Le niveau de pression de la maladie dépend bien sûr de divers facteurs. Ainsi, de longues périodes où le feuillage reste humide et des températures relativement élevées au printemps peuvent provoquer des infections en début de saison. En périodes sèches et arides, le risque de Phytophthora précoce est beaucoup plus faible.
La prévention, toujours la prévention
En protégeant vos plants de manier structurelle avec de produits préventifs permet de réduire considérablement le risque d’attaque. Tout cultivateur le sait. Pourtant, il est parfois tentant d’étendre un peu le calendrier des pulvérisations. Surtout quand le temps est beau et sec. Mais n’oubliez pas qu’un changement de temps peut faire basculer la situation en quelques jours. Les sources latentes présentes dans l’environnement, susceptibles de provenir des repousses et de jardins familiaux (souvent cultivés sans protection des cultures), peuvent se propager à la vitesse de l’éclair. Avec toutes les conséquences qui en découlent.
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