Hausse du prix du lait… et des coûts
La forte hausse du prix du lait constitue, bien sûr, une excellente nouvelle pour les producteurs laitiers. En mai de cette année, le prix du lait a dépassé le seuil magique des 50 cents. Mais les producteurs laitiers ne vont pas se sentir riches pour autant. La hausse du prix du lait est compensée par une augmentation sensible des prix du diesel, des engrais et des aliments concentrés. Une envolée accentuée par la guerre en Ukraine.
Comprimer les coûts au maximum
En ce qui concerne le prix du lait, le producteur laitier est tributaire du marché. Un marché que nous avons l’habitude de voir fluctuer. Lorsque le prix du lait augmente, il vaut la peine de d’investir davantage pour produire un kilo de lait. Mais si le prix peut grimper, il peut tout aussi bien redescendre. Dans ce cas, des coûts trop élevés ont un effet pratiquement immédiat sur le résultat d’exploitation. D’où l’importance de garder un œil critique sur les coûts des aliments concentrés, par exemple, même quand les prix du lait sont élevés.
Le prix des aliments est amené à rester élevé
La guerre en Ukraine n’est pas la seule cause de la raréfaction des matières premières et des aliments. Cette tendance se manifeste déjà depuis quelque temps. Nous devons donc utiliser les matières premières disponibles le plus efficacement possible. Il est, dès lors, essentiel de disposer d’une quantité suffisante de fourrage provenant de l’exploitation. Si le producteur a à sa disposition davantage de fourrage de haute qualité, savoureux et riche en protéines, il doit acheter moins d’aliments concentrés. C’est là le bénéfice direct, en période de prospérité (prix du lait élevés) comme en période de crise (prix du lait plus bas).
Gestion des prairies
L’accès à la terre est très coûteux dans une exploitation, c’est pourquoi il faut l’exploiter le plus efficacement possible. Plus le sol est en bon état, plus les graminées performantes sont capables de résister à des conditions climatiques extrêmes, comme la chaleur et les fortes pluies. Toute bonne gestion des prairies commence donc par le sol. Viennent ensuite les questions de la fertilisation, de la lutte contre les adventices et de l’utilisation des prairies. Si les graminées comme le ray-grass et la fléole des prés ont du mal à se développer, les adventices, surtout dans les zones dénudées, auront toute la place nécessaire pour proliférer. D’où l’importance du désherbage.