Prix élevés du lait et coûts élevés des aliments
Les producteurs laitiers sont habitués aux fluctuations du prix du lait : tantôt quelques cents en plus, tantôt quelques cents en moins. Comme c’est différent suite à la guerre en Ukraine. Le prix a fortement grimpé. Une bonne raison d’augmenter la production de lait. Pourtant, ce n’est quasiment pas le cas. Pourquoi ?

Le prix élevé des aliments concentrés freine la production de lait
Tout comme le prix du lait, le coût des aliments concentrés a lui aussi fortement augmenté. Compte tenu des prix élevés du lait depuis quelque temps, on pourrait logiquement s’attendre à une hausse de la consommation d’aliments. En pratique, ce n’est pourtant quasiment pas le cas. Les producteurs laitiers semblent réticents. Ils cherchent bien sûr aussi à maintenir un bon équilibre entre le rendement et la santé des animaux. Autre facteur qui pèse lourd dans la balance aux Pays-Bas, mais dans une bien moindre mesure en Belgique : les droits « phosphates ». Un éleveur qui se met à traire davantage doit acheter davantage de droits, ce qui a un impact sur le solde.

 La production de fourrage l’emporte sur les aliments concentrés
La base de la ration des vaches laitières se compose d’aliments produits au sein même de l’exploitation, les principaux étant le maïs et les herbes. Imaginez que les prix des aliments concentrés restent élevés, mais que le prix du lait revienne à son ancien niveau. Pas besoin d’être mathématicien pour conclure que le prix de revient ne tardera pas à être trop élevé. Or personne ne veut produire du lait à perte. D’où l’importance d’accroître la production de fourrage. Cette production accrue implique, certes, des coûts un rien plus élevés, mais, sauf situation exceptionnelle, votre propre fourrage vous reviendra toujours moins cher que les aliments concentrés.

Un été chaud a un effet néfaste sur la croissance de l’herbe
Plus les prairies sont en bon état (en termes de structure du sol et de disponibilité de l’eau), plus les champs sont à même de résister à des conditions météorologiques extrêmes. En présence de températures élevées comme celles que nous avons relevées en 2022, la croissance de l’herbe ralentit au milieu de l’été. Logique : la plante consacre toute son énergie à sa survie. Mais le rendement fourrager en souffre. Nous avons heureusement connu un printemps favorable à la croissance, ce qui a permis d’ensiler de grandes quantités de fourrage de qualité jusqu’en juillet. Et un automne propice à la croissance peut encore s’avérer salutaire.

Une pression accrue des adventices dans les prairies
Dans des conditions extrêmes, les adventices ont un avantage, en particulier celles qui s’enracinent profondément. Les zones dégarnies offrent également un terrain propice à la germination de nouvelles adventices. Il faut dès lors s’attendre à ce que la pression des adventices augmente, avec un impact certain sur les rendements futurs. Que faire ? Effectuer un désherbage en automne ? Ou plutôt attendre le printemps prochain ? De nombreux facteurs sont à prendre en compte. Si, en septembre et octobre, les conditions sont favorables à la pulvérisation, si le temps est propice à la croissance et si les adventices sont nombreuses, une pulvérisation s’avérera logique et rentable, surtout si le rumex pose problème. Si, par contre, la pression des adventices reste gérable, restez vigilant : il pourrait en aller tout autrement au printemps.

Y a-t-il une consigne claire pour lutter contre le rumex ?
De plus en plus de producteurs laitiers testent l’association de Cirran® et d’un autre produit, et constatent son large spectre d’action et son efficacité. Vous n’avez jamais entendu parler de Cirran ? Renseignez-vous auprès de votre fournisseur de produits phytosanitaires. Ils seront en mesure de vous en dire plus.