La saison de pousse des prairies s’allonge
Des hivers doux et des températures élevées jusqu’à l’automne : ces conditions sont de plus en plus habituelles dans notre pays. Mais la sécheresse et la chaleur mettent la croissance à mal. En 2019, 2020 et 2022, soit trois des quatre dernières années, nous avons connu de longues périodes de sécheresse et parfois même des températures extrêmement élevées pouvant atteindre 40 degrés. Résultat : une saison de pousse beaucoup plus longue, mais aussi beaucoup plus irrégulière.
Une adaptation encore meilleure aux conditions
Ces évolutions ont un impact considérable, notamment sur la récolte des herbes. Autrement dit, les producteurs laitiers doivent se montrer très vigilants dans la gestion des prairies. Pensez à fertiliser en temps utile, mais aussi à tenir compte des conditions pour la fauche, l’ensilage et le pâturage. Il est essentiel de suivre de près les prévisions météorologiques. Si l’on prévoit des conditions très sèches ou, au contraire, très humides, il peut s’avérer judicieux de faucher un peu plus tôt afin de jeter de bonnes bases pour la fauche suivante.
Qui dit plus de fourrage dit plus de profit
Les producteurs laitiers qui parviennent à récolter davantage de fourrage issu de leur propre exploitation sont avantagés. Un volume plus important de fourrage permet de réaliser des économies substantielles sur les aliments concentrés. Le coût de presque toutes les matières premières, qu’il s’agisse de produits végétaux ou de fossiles, augmente considérablement. Le producteur laitier le remarque directement. Le prix de revient de la production laitière augmente. Quand le prix du lait est élevé, cette augmentation est jugée moins grave. Mais qu’advient-il si le prix du lait vient à redescendre alors que les prix des matières premières restent élevés ? En résumé, il est toujours important de disposer de plus de fourrage de bonne qualité, quel que soit le prix du lait.
Désherber plus longtemps
Si une longue saison de pousse représente une menace (sécheresse et chaleur), elle offre aussi des opportunités. Les herbes peuvent souvent se remettre à pousser dès le début du printemps, vers la mi-février. Nous avons même déjà connu des hivers où la croissance ne s’est pratiquement pas arrêtée. Une première fauche dans les quinze premiers jours d’avril n’a donc rien d’exceptionnel. Pensez à effectuer un désherbage avant cette première fauche. Vous n’en avez pas l’occasion ? Choisissez un moment opportun plus tard dans la saison. N’oubliez pas : la lutte contre les adventices peut s’effectuer tout au long de la saison. Gardez un œil sur les conditions : elles doivent être propices à la croissance pour que le résultat soit optimal. Vous avez un doute ? Demandez toujours l’avis de votre conseiller.
Moins d’adventices = un fourrage de meilleure qualité et en plus grande quantité
C’est dans des conditions extrêmes que les adventices prennent l’avantage sur les graminées. Prenez le pissenlit, la capselle et le rumex : dotés de racines profondes, elles survivent facilement à la sécheresse. Désherbez donc en temps utile pour éviter de voir baisser rapidement le rendement et la qualité du fourrage. Saviez-vous qu’un champ avec peu d’adventices donnait facilement deux tonnes de fourrage en plus par hectare qu’un champ où elles prolifèrent ? Une bonne raison d’ouvrir l’œil !
Conseils pour le désherbage en automne
Parcourez vos terres pour identifier les problèmes de rumex et d’autres adventices. Examinez les conditions météorologiques, puis planifiez éventuellement une pulvérisation en concertation avec votre fournisseur de produits phytosanitaires. Utilisez de préférence un produit à large spectre tel que Cirran®, associé à un autre produit.