2022 : l’année des extrêmes
En décembre, nombreux sont ceux qui dressent le bilan de l’année presque écoulée. Nous nous prêtons à l’exercice sur notre blog. On peut dire que l’année 2022 restera gravée dans les mémoires. Les prix élevés du lait, en partie dus à la guerre en Ukraine, ont assuré une bonne année à de nombreux producteurs laitiers. On retiendra aussi l’été sec et chaud, suivi d’un bel automne, ce qui a permis un ensilage jusqu’en novembre.
Printemps agréable, bonnes première et deuxième fauche des prairies
L’hiver doux laisse place à un printemps doux. La croissance des prairies a commencé très tôt, ce qui a permis de faucher tôt, avec une première et une deuxième fauche de bonne qualité. L’année fourragère s’annonce bonne. D’autant que le maïs a généralement connu un bon départ grâce à des températures printanières suffisamment élevées et à des précipitations en temps opportun.
Été chaud et sec : 30 % d’herbe en moins
Mais après le printemps favorable, les conditions changent. À partir de juillet, nous connaissons des températures estivales élevées, qui franchissent régulièrement la barre des 30 degrés. Combinée à une longue période de sécheresse qui dure jusqu’au début du mois de septembre, cette chaleur interrompt pratiquement la croissance des herbes pendant les mois d’été. D’après les estimations de début septembre, on a récolté jusque-là environ 30 % d’herbe en moins qu’une année normale. On s’attend aussi à une récolte de maïs très décevante. Les producteurs laitiers devront donc payer beaucoup plus que l’année précédente pour acheter leurs fourrages.
Un bel automne, une meilleure croissance des herbes
La sécheresse prend heureusement fin en septembre. Et vu les températures automnales très agréables, les producteurs parviennent à combler en partie le retard pris au niveau des rendements fourragers. La fauche peut se poursuivre jusqu’en novembre. Afin de maximiser la valeur du fourrage, les experts en la matière recommandent une courte période de repousse : environ quatre semaines en moyenne. Attendre plus longtemps entraînerait une baisse rapide de l’UFL.
Coûts et prix du lait élevés
La guerre en Ukraine fait grimper rapidement les coûts des matières premières et des carburants à l’échelle mondiale. Les producteurs laitiers le remarquent à la hausse des coûts des aliments concentrés, du diesel et des engrais. Cette situation est heureusement compensée par une hausse considérable du prix du lait par rapport à l’an dernier. De nombreux producteurs laitiers semblent donc avoir connu une bonne année sur le plan financier.
L’augmentation de l’autonomie fourragère continuera de rapporter en 2023
Il reste essentiel de maintenir les coûts aussi faibles que possible pour la production laitière. Une augmentation de l’autonomie fourragère s’avère utile à cet égard. D’où l’importance d’investir dans une gestion efficace des prairies, l’une des mesures les plus efficaces étant le contrôle des adventices. Une forte densité d’adventices nuit à la qualité, à l’appétence et au rendement. Parcourez donc vos terres au cours des prochains mois et prenez des décisions à temps. Le désherbage peut généralement avoir lieu dès le mois de mars. Utilisez Cirran® associé à un autre produit.