Fauche plus fréquente = meilleure qualité
Faucher plus souvent, en calquant la fauche sur le calendrier : une tendance qui gagne en popularité. En plus de garantir une meilleure qualité, un intervalle de fauche plus court apporte sérénité, clarté et meilleure vue d’ensemble au producteur laitier. L’intervalle de fauche peut être fixé à 5, voire 4 semaines. Mais quels sont les avantages et les inconvénients ?
Les avantages de fauches rapprochées
Le principal avantage réside dans l’UFL supérieure et la teneur en protéines plus élevée de l’herbe coupée tôt. La qualité supérieure permet de réaliser des économies sur le coût des aliments concentrés. Des coûts qui ont fortement augmenté ces dernières années. Il convient néanmoins de nuancer le tableau. Les entreprises qui n’ont que des prairies (et pas de maïs) devront peut-être adapter leur ration afin d’y ajouter de la structure. Conséquence : des coûts en hausse, qui annulent l’avantage. Il en va autrement si la ration contient davantage de maïs : elle présente alors une valeur en fibre suffisante.
Prévisions météorologiques
« Fauchez en fonction du calendrier… Et s’il pleut ? » se demandent sans doute de nombreux producteurs laitiers. Il faut bien sûr garder un œil sur la météo, même si on calque la fauche sur le calendrier. Surveillez de préférence la météo longtemps à l’avance. Un peu plus tôt ou un peu plus tard ? Basez-vous sur la météo. Et montrez-vous critique. Opter pour une fauche précoce, juste avant le changement de temps ou attendre un peu, car on annonce le retour d’une météo estivale ? Les prévisions à plus long terme sont bien sûr moins fiables. Mais elles gagnent en précision, même à deux semaines.
Plus de travail et plus de carburant
Un planning de fauche plus intensif requiert également plus de travail. À la fauche et à l’ensilage vient s’ajouter la fertilisation. Un élément à prendre en compte. Sans oublier le coût élevé du diesel. En effet, un véhicule qui roule plus souvent entraîne une hausse de la consommation de carburant. Il s’agit là d’un autre facteur à prendre en considération. Mais l’important reste bien sûr de privilégier la qualité et la quantité, afin de comprimer au maximum les coûts préliminaires au sein de l’entreprise.
Désherber dans l’intervalle
La condition primordiale pour obtenir des rendements fourragers plus élevés dans les prairies est peut-être la présence de graminées performantes. D’où l’importance de la lutte contre les adventices. Des intervalles courts laissent moins de temps pour désherber. Il faut que les adventices aient le temps de se développer après la fauche pour que l’herbicide soit efficace. On compte généralement 2 à 3 semaines. N’oubliez pas non plus qu’avec la plupart des produits, il faut respecter un délai avant récolte ou pâturage après la pulvérisation : la fauche et le pâturage doivent attendre un peu. Ce délai est de 15 jours pour Cirran. Tenez-en compte et remettez éventuellement la fauche à plus tard.